Le secteur canadien de l’édition de journaux génère encore 1,9 G$ de revenus en 2024 malgré une décroissance annuelle moyenne de 8,1 % depuis 2019. Il emploie près de 11 000 personnes réparties dans 948 entreprises, dominées par quelques groupes nationaux, et affiche une marge bénéficiaire de 5,5 %.
L’essentiel des recettes reste tiré des grandes aires métropolitaines de l’Ontario et du Québec, mais la part du numérique (publicité et abonnements) dépasse désormais 40 % du chiffre d’affaires, preuve que les éditeurs savent capitaliser sur la migration des lecteurs vers les plateformes en ligne.
Trois chiffres résument la taille, la rentabilité et le rythme de mutation du secteur.
Valeur totale des ventes de journaux imprimés et numériques au Canada.
Part des revenus convertie en bénéfices nets, reflet d’une restructuration efficace des coûts.
Poids cumulé de la publicité et des abonnements digitaux dans le revenu total, en forte hausse depuis 2019.
La fragmentation des audiences, l’essor du mobile et l’IA générative poussent les éditeurs à diversifier leurs modèles : bouquets thématiques, podcasts, infolettres payantes et contenus de marque viendront compenser la poursuite du recul imprimé.
L’optimisation des données lecteur devrait soutenir la conversion des visites gratuites en abonnements, tandis que la consolidation (rachat de titres régionaux par les grands groupes) rationalisera les coûts d’impression résiduels. Sous ces hypothèses, le repli du chiffre d’affaires devrait se limiter à –1,3 % par an d’ici 2029, avec une profitabilité stabilisée autour de 6 %.
Trois chiffres résument la taille, la rentabilité et le rythme de mutation du secteur.
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